Le 2 avril 2022
Je ne le fais pas avec plaisir, le 10 avril, au 1er
tour des élections présidentielles, je voterai pour Jean Luc Mélenchon. La
raison essentielle est que c’est la seule possibilité de ne pas avoir Le Pen au
2nd tour et d’être alors « obligé » de voter pour Macron
pour faire barrage à l’extrême-droite.
Ce n’est pas sans douleur que je ne fais pas, pour la
première fois de ma vie, le choix du vote communiste alors qu’il y a un
candidat.
Mais Fabien Roussel me pose plein de problème. Depuis qu’il
est secrétaire national et c’est apparemment sa marque de fabrique, il
multiplie des bons mots qui n’élèvent pas le débat. Ils sont à la fois
superficiels, populistes et personne ne les retient réellement ! Il ne me
fait pas rire, cela m’afflige au contraire. Et, je ne vois d’ailleurs pas vraiment
la moindre dynamique se créer autour de sa candidature.
La question de fond est de créer un rassemblement à gauche
avec la diversité des forces qui la représente. Dramatiquement, la gauche est à
25%
et est extrêmement morcelée. Les responsabilités sont multiples. Quant au Parti
communiste dont je suis toujours membre, il redevient nombriliste,
n’envisageant le rassemblement que autour de lui et non avec lui comme un égal
partenaire des autres. L’incantatoire slogan « France des jours heureux »
n’est pas suffisant, il faut lui donner corps et qu’il ne nous ramène pas à une
vision du passé. Quel que soit la hauteur des % qu’obtiendra Fabien Roussel au 1er
tour, il faudra à mon avis construire une nouvelle force révolutionnaire pour
changer de braquet et être entendu par les citoyens pour changer la société. Les
législatives risquent de couter cher même avec des accords électoraux de
circonstance.
De toute façon, ma petite position personnelle ne changera pas le
résultat final du 1er tour, ni du 2nd mais je préfère
dire où j’en suis et laisser les « jeunes » construire l’avenir
qu’ils souhaitent !