de quoi s'agit-il ?
A l'initiative de Méziane Azaïche, de Joel Houzet et du Comité Sauvage composé de : Ali Guessoum, directeur de Sansblanc,
agence de communication visuelle |
Le
1er cabaret citoyen et politique
Une vingtaine de tables sont installées sur la piste du Cabaret sauvage. Autour de chacune, 4, 5 personnes s’assoient. La voix de Madjid, accompagné par son guitariste Pascal, donne le ton. Le chant est chaleureux, si caractéristique, si juste… Se retrouver un dimanche après-midi pour faire de la politique nécessite de nouvelles pratiques : c’est l’envie du collectif de la vingtaine de Sauvages que nous sommes. Nous y voilà, nous passons maintenant à l’acte !
Les participants sont divers, certains sont venus par hasard, d’autres ont regardé le site Internet du Cabaret ou de Place publique, la plupart ont reçu un mel d’un des organisateurs. Il y a des jeunes, il y a des personnes que nous ne connaissons pas.
Pendant une heure et demie, des interventions vont se succéder, il va y avoir un dialogue, une écoute, c’est ce que nous voulions.
Comment combattre la droite, l’extrême droite, comment agir contre l’abstention, comment faire naître des solidarités, des actions communes ? Michael, le plus français des écossais, fera l’inventaire des ravages de cette société qui prend avec Thatcher et Blair de nouveaux modèles exaltants !
Isabelle s’inquiète de l’abstention. Comment prendre le problème de front, être rigoureux dans la démarche ? Samira ne veut pas qu’on revive le cauchemar du 21 avril. Diaby parle de tous ceux qui devraient avoir des droits, que la société actuelle laisse consciemment sur le bord de la route. Ces droits à la démocratie, au logement, au travail, aux loisirs, à la formation, comment les mettre en œuvre ?
Amandine parle de ses espoirs. Catherine parle de sa pratique dans les prisons. Un jeune raconte son expérience à travers la brigade anti-pub dans le métro. Comment agir sur l’espace public, ne pas le laisser au pouvoir des media et de l’argent ? Même les établissements scolaires se laissent tenter par leurs sirènes et installent des panneaux publicitaires dans leur enceinte. N’est-ce pas une action que nous pourrions initier ensemble ?
Camille se redresse sur sa chaise et voit un bout de ciel bleu. Nous en resterons là, le temps passe vite mais naît surtout l’envie de se revoir, de réussir cette initiative dans la durée. Ces échanges, divers, pluralistes, voire contradictoires sont utiles. Ils nous permettront de construire et d’agir ensemble efficacement.
Nous nous retrouverons, et vous en serez sans doute, le dimanche 2 mai à 15 h 30 au Cabaret sauvage. Nous serons une semaine après le second tour des régionales. Il est sûr que nous aurons plein de choses à nous dire ! Et cette fois-ci ce seront les 4 membres du quatuor Antarès qui nous proposeront des interventions musicales.